
Né le
27 janvier 1924
à Rotterdam, Pays-Bas. L’aîné de trois enfants.
Il suit la voie de son père et devient policier.
Après le bombardement de leur maison au cours d’une attaque aérienne des Allemands, il ne reste plus que de maigres souvenirs aux Berens.
Ce que nous savons de Johannes tient dans les quelques photos et documents qu’il garde dans son portefeuille.
Peut-être aime-t-il aller danser?
En tout cas, il a cette carte de membre sur lui.
Il connaît beaucoup de jeunes filles. Peut-être ne sont-elles que des amies, peut-être ses petites amies.
Il aime apparemment le sport et est très probablement fumeur…
…mais au fond nous ne pouvons que jouer aux devinettes.
Il est sûr en tout cas qu’il est courageux. Courageux et droit.
Il ne fait pas partie de ceux qui obéissent aveuglément aux ordres.
Johannes devrait aider à dénicher les Juifs qui se cachent et à les envoyer en camp.
Johannes refuse.
En conséquence, les nazis le déportent en octobre 1944 au camp de concentration de Neuengamme à Hambourg.
Ils lui attribuent le matricule 56240.
Il est astreint au travail forcé.
Johannes est transféré au camp annexe de Meppen-Versen pour creuser des fossés antichars.
Le 25 mars 1945, la SS évacue le camp. Les détenus « capables de marcher » sont envoyés à Brême à pied.
La dernière étape est le camp mouroir de Sandbostel.
Johannes et des milliers de détenus sont livrés à eux-mêmes, sans nourriture ni assistance médicale.
Ceux qui, comme lui, sont encore en vie sont libérés e 29 avril 1945 par les Alliés.
Mais c’est rop tard pour Johannes.
Il meurt de tuberculose quelques jours après la libération. À 21 ans.
Peu après la fin du conflit, sa petite sœur Johanna trouve son nom sur une liste de victimes.
C’est aussi elle qui doit l’annoncer à leurs parents.
Qu’il n’a nicht pas survécu.
Il ne leur reste que les rares souvenirs qu’ils ont pu sauver de la guerre.
Il faudra 71 ans pour retrouver Johanna. Car il y a encore un portefeuille à lui remettre.
À l’intérieur, les objets personnels que son grand frère portait avec lui les derniers mois de sa vie.
Johanna reçoit aussi la seule photo d’enfance conservée de son grand frère, qu’elle ne connaissait pas.
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